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DE GUSTAVE FLAUBERT.

tude lui manquent, elle en invente : elle ne sait que s’ingénier pour se rendre malheureuse.

En fait de nouvelles « du Théâtre et des Arts », je ne puis t’en donner aucune. Je n’ai pas encore été à aucun spectacle et n’irai probablement de tout l’hiver que pour la première de Ponsard et la première de Dumas. Je m’occupe exclusivement de l’histoire de 48. Cela remplace les faïences. Mes courses principales sont finies, et j’aurai écrit à la fin de cette semaine deux pages, ce qui est beau. Il est probable que j’irai voir samedi prochain ce pauvre Bouilhet. Je partirai le matin et reviendrai le soir.

Pourquoi donc ces névralgies dans ta caboche, mon mimi ? Ce sont des migraines, n’est-ce pas ?

Tu ne me dis pas si j’aurai l’honneur et le plaisir de votre visite le mois prochain ?

Adieu, mon Caro. Écris-moi le plus souvent que tu pourras, au lieu de rêvasser au coin de ton feu, comme tu dis.

Ton vieil oncle qui t’aime.

903. À GEORGE SAND.
[Paris, fin février-début mars 1867].
Chère maître,

Vous devriez vraiment aller voir le soleil quelque part. C’est bête d’être toujours souffrante ; voyagez donc ; reposez-vous. La résignation est la pire des vertus.