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CORRESPONDANCE

La pièce de Bouilhet passera dans les premiers jours de novembre. C’est donc dans un mois que nous nous verrons.

Je vous embrasse très fort, chère maître.


870. À GEORGE SAND.
Croisset, samedi soir [6 octobre 1866][1].

Eh bien, je l’ai, cette belle, chère et illustre mine ! Je vais lui faire faire un large cadre et l’appendre à mon mur, pouvant dire comme M. de Talleyrand à Louis-Philippe : « C’est le plus grand honneur qu’ait reçu ma maison ». Mauvais mot, car nous valons mieux que ces deux bonshommes.

Des deux portraits, celui que j’aime le mieux, c’est le dessin de Couture. Quant à Marchal, il n’a vu en vous que « la bonne femme » ; mais moi, qui suis un vieux romantique, je retrouve dans l’autre « la tête de l’auteur » qui m’a tant fait rêver dans ma jeunesse.


871. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, samedi soir [6 octobre 1866].

Je trouve que ma belle nièce oublie un peu son Bourg-Achard et prétends par cette épître me

  1. Réponse à une lettre de G. Sand timbrée à la poste 28 septembre 1866 (Correspondance George Sand-Flaubert, p. 18).