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DE GUSTAVE FLAUBERT.

855. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, samedi, 1 heure [11 août ? 1866].
à la belle Commanville,

Ainsi, non seulement on refuse mes invitations et on ne vient pas me voir à Croisset, mais on évite ma présence en se réfugiant jusqu’aux bords de l’Océan, les jours où l’on sait que je dois paraître.

Ah ! Ah ! Ah !

Enfin, Madame, j’ai à vous déclarer que, si vous ne venez pas lundi ou mardi déjeuner chez moi, seule avec votre mère-grand, je vous déshonorerai samedi prochain, en affichant par devers vos nobles hôtes la tenue la plus inconvenante.

Adieu. Toujours ulcéré.

Fichtre !


856. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Caude-Côte, près Dieppe, 16 août [1866].
Madame et Princesse,

Comme c’est aimable à vous de m’avoir écrit, tout de suite. J’ai reconnu là votre cœur excellent !

Je ne doute pas du bon vouloir de M. Duruy, mais j’imagine que l’idée lui a été quelque peu suggérée par une autre ? Aussi le ruban rouge[1]

  1. Flaubert, sur les instances de la princesse Mathilde, venait d’être nommé chevalier de la Légion d’honneur.