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DE GUSTAVE FLAUBERT.

chemins belges qui ne me feraient arriver à Bade que dans la nuit de vendredi, je prends tout bonnement le chemin de fer de Paris. Je resterai à Paris une heure, le temps d’aller à la gare de Strasbourg, et je serai à Baden le même jour, à 10 heures du soir. Si j’avais été plus en fonds, j’aurais pris plaisir à voir les bords du Rhin ; mais ce voyage me demanderait cinq à six jours.

Je serai revenu à Croisset dans une quinzaine de jours certainement, et y resterai jusqu’au mois de février, probablement.

Je suis bien content de savoir que les dames Vasse arrivent la semaine prochaine. Ça va faire une compagnie à ta pauvre grand’mère.

J’ai vu à Londres beaucoup de choses très curieuses et plusieurs qui me seront fort utiles pour mon roman.

Je suis en train de faire ma cantine, voilà pourquoi ma lettre n’est pas plus longue. Écris-moi chez M. Du Camp, Allée-Haus, Baden-Baden (Grand-Duché).

Adieu, mon vieux bibi.

Ton vieux ganachon d’oncle.

852. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi matin [6 août 1866].
Ma chère Caro,

Es-tu disposée à me recevoir dimanche prochain ? Tu m’as écrit à Londres une lettre bien