Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/209

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
203
DE GUSTAVE FLAUBERT.

domestique coucher à l’hôtel, ou 3o  que ta grand’mère descende au Helder, — ce qui franchement serait plus simple et plus commode pour elle et pour moi. Mais je me pendrais plutôt que de le lui dire moi-même ; et je te prie, ma chère Carolo, de ne pas lui dire que je t’ai écrit à ce sujet. je compte sur ta discrétion.

Et t’embrasse.

Ton vieil oncle.

Réponds-moi tout de suite, de manière que j’aie une lettre dimanche matin.

Dimanche soir, je passerai au Helder si mon rhume a diminué ; je ne fais que tousser, cracher et moucher.


839. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, 15 février 1866.
Chère Caro,

Je ne sais pas si je pourrai aller te voir rue du Helder lundi matin, parce que ce jour-là j’aurai à faire ranger mon logement pour ta grand’mère ; je dîne chez Sainte-Beuve et je dois prendre en route Mme Sand. Aussi est-il peu probable que j’irai au chemin de fer au-devant de ma mère.

Si tu ne me vois pas dimanche soir à ton hôtel, entre 11 heures et minuit, tu serais bien aimable de venir chez moi le lundi dans la matinée : je voudrais te parler.

J’espère que tu vas te reposer un peu, car si tu continuais la « vie brûlante », tu te ferais crever, mon bibi.