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DE GUSTAVE FLAUBERT.

835. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Vendredi, midi, [1866].

Il m’ennuie de ne pas vous voir, Princesse, et je ne sais quand j’aurai ce plaisir-là. Car depuis un mois, toutes les fois que je sors, je suis réempoigné par la grippe.

Je suis obligé, deux fois par semaine, d’aller chez ma nièce par volonté de ma mère, et chacune de ces deux courses me vaut un redoublement de toux.

Hier j’ai commencé à prendre de la morphine ; espérons qu’elle me fera du bien !

Je voudrais avoir de vos nouvelles, voilà tout !

Et je vous baise les deux mains,
votre vieux fidèle
G. Flaubert.

836. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Croisset, jeudi [février 1866].
Princesse,

J’ai été hier matin partagé entre l’attendrissement et l’amour-propre. Ce croisement de nos deux lettres me donne la preuve nouvelle d’une sympathie qui m’est bien précieuse.

Ne vous semble-t-il pas, que tous, tant que nous sommes (malgré les différences de fortune,