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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Peut-être un de ces jours me réveillerai-je ragaillardi ? Mais les jours se suivent lentement sans m’apporter rien d’agréable. Je suis assailli par les souvenirs tristes et tout m’apparaît comme enveloppé d’un voile noir. Enfin je suis maintenant un pitoyable monsieur.

Est-ce le commencement de la fin, ou une maladie passagère ? J’essaye de divers remèdes ; entr’autres, je ne fume plus, ou presque plus.

Merci, chère Princesse, pour vos offres d’hospitalité. J’en userai, mais quand je serai montrable. Pour le moment, je vous ennuierais trop, vous et les vôtres.

Il y a toute une page de votre lettre que je ne puis lire, malgré tous mes efforts ; il me semble que vous m’y parlez de Mme Cornu. Mais je n’en suis pas sûr.

Dès qu’il y aura un changement dans mon état, je vous écrirai. Espérons qu’avec de la patience tout s’en ira.

Je vous baise les deux mains, Princesse, et suis vôtre

entièrement.
G. Flaubert.

814. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] Vendredi, 1 heure, 5 mai 1865.
Ma chère Caro,

J’arriverai à Croisset pour déjeuner mercredi prochain, sans faute, à moins d’empêchements imprévus. Je voulais partir mardi matin ; mais d’ici