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CORRESPONDANCE

812. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, lundi, 5 heures [24 avril 1865].
Mon Bibi,

La répétition de l’Africaine a eu lieu hier ; j’ai appris cela à 5 heures du soir.

La première a lieu mercredi ; on m’a dit ce matin de repasser à 6 heures demain. Votre sort sera décidé. Si tu n’as pas de dépêche demain soir, il y faut renoncer.

Je t’embrasse.

Ainsi tenez-vous prêts pour mercredi, peut-être.


813. À LA PRINCESSE MATHILDE.
Mardi [mai 1865].
Princesse,

Je ne vous ai pas donné de mes nouvelles depuis mon retour, parce qu’elles sont mauvaises et qu’on ne doit pas ennuyer ses amis avec l’étalage de ses souffrances lorsque les amis n’y peuvent rien.

Qu’ai-je, au juste ? Voilà le problème. Ce qu’il y a de sûr c’est que je deviens hypocondriaque, ma pauvre cervelle est fatiguée. On me dit de me distraire ; mais à quoi ?

Ma nièce s’est établie ici, pour me remonter.

Elle restera jusqu’au mois de juillet, après quoi il est probable que je passerai le reste de l’été à Dieppe.