Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
164
CORRESPONDANCE

806. À MADAME JULES SANDEAU.
[Paris] jeudi [fin janvier-début de février 1865].

Moi aussi, j’ai été très souffrant cet hiver et je le suis encore. Des rhumatismes, des névralgies et un spleen abominable : voilà mon lot depuis trois mois. Vous voyez que nos tempéraments sont sympathiques.

Présentement, j’ai un affreux rhume de cerveau. C’est ce qui m’empêche de sortir. Mais dès le commencement de la semaine prochaine, je compte bien aller vous voir. À quelle heure sortez-vous ? À quelle heure rentrez-vous ? À quelle heure peut-on se présenter ? Je vous baise les mains, bien longuement, et suis le vôtre, vous savez.


807. À SA NIÈCE CAROLINE.
[Paris] dimanche soir [5 février 1865].
Mon Caro,

J’irai chez Perrin dès que mon rhume de cerveau m’en donnera la permission, mais tranquillisez-vous, l’Africaine ne sera pas jouée avant le mois de mars ou le mois d’avril[1]. On ne répète pas encore sur la scène, m’a-t-on dit. Si je ne puis avoir des places pour la première représentation, j’en demanderai pour la répétition générale, ce qui sera peut-être plus facile à obtenir.

  1. L’Africaine, opéra de Meyerbeer.