Je n’ai guère pensé à mon roman, au milieu de mes villégiatures (mot du grand monde) consécutives ; je ne me mettrai à la copie qu’après mon voyage de Montereau, vers la fin d’août.
L’artiste Feydeau a dédié son roman[1] à Monseigneur.
Pleut-il à Paris autant qu’à Trouville et qu’à Croisset ? Je suis décidément embêté de la France, et de moi aussi ! Je voudrais aller vivre pendant trois ans en Italie ; ça me rajeunirait, mais…
Adieu, mon bon vieux, je t’embrasse bien fort. Ton G. F.
Je n’avais pas besoin de votre lettre pour savoir que vous êtes un bon cœur et un excellent esprit. Mes brutalités, ou plutôt ma grossièreté, comptaient bien là-dessus[2]. Si j’avais douté de votre intelligence, je ne vous aurais pas écrit si vertement, et, puisque vous acceptez mes baisers quand
- ↑ Le Secret du bonheur.
- ↑ Flaubert avait écrit sévèrement à Amélie Bosquet, à la suite d’un article de celle-ci, intitulé : « Béranger, ses amis, ses ennemis et ses critiques, par Arthur Arnould », article publié dans le Journal de Rouen du 1er août 1864. On y lit cette phrase, qui avait indigné Flaubert : « Entassez Bossuet sur Pascal et Chateaubriand sur Bossuet, vous ne trouverez rien, par exemple, qui vous fasse sentir plus vivement ce qu’il y a de fugitif dans la destinée humaine que ces deux simples vers [de Béranger] :
Vous vieillirez, ô ma belle maîtresse,
Vous vieillirez, et je ne serai plus. »