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CORRESPONDANCE

il y a des morceaux chouettes, des portraits classiques. Le dialogue au commencement entre les deux époux, exquis ; le duel, superbe, etc.

J’ai été irrité plusieurs fois par des imparfaits dans la narration. Sont-ce des fautes typographiques ou bien est-ce intentionnel ?

Adieu. Je n’en puis plus ; je vous prends sur ma table de nuit et je vous relis.

Tendresses de votre vieux.

Oui, s… n… d. D… c’est bien, très bien ! J’ai franchement ri à deux ou trois places et mouillé à quelques autres (comme un bourgeois). Comme vous avez de talent et d’esprit et comme je vous aime !


782. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, jeudi, 5 heures [3 mars 1864].
Ma chère Caro,

Je suis bien content de penser que dans huit jours nous revivrons enfin ensemble ! Les douleurs de genou de ta grand’mère seront dissipées, espérons-le ! et nous passerons encore avant ton mariage quelques moments comme autrefois.

Il fait un temps horrible, bien défavorable aux gens enrhumés. Je tousse et suis sur le bord d’une grippe. Heureusement que le dîner de Bouilhet pour ce soir est manqué. Il devait nous payer un festival à moi, à « l’Idiot » et à Fournier ; mais, ce dernier étant malade par suite des fatigues de Faustine, la partie est remise.