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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Quand j’ai un moment de repos, je dors sur mon grand divan en songeant à mon roman que j’ai grande envie d’écrire.

Ton vieux ganachon d’oncle.

Amitiés à Monsieur mon futur neveu ainsi qu’à cette bonne Virginie.


781. À EDMOND ET JULES DE GONCOURT.
Nuit de lundi, 3 h.
[Paris, fin février-début de mars 1864].
Mes Bichons,

Mademoiselle Bosquet m’écrit pour me demander s’il vous est agréable qu’elle vous fasse un article dans le Journal de Rouen. Elle admire grandement votre livre[1].

Et moi aussi, car je viens de le lire ou plutôt de le dévorer en entier et d’une seule haleine (depuis 9 h. du soir). Ça m’a charmé. Voilà tout ce que je puis dire maintenant. Ce qui me reste le plus dans la tête, c’est le portrait de l’abbé, celui d’Henri et la mort de Renée. Quel charmant être que cette jeune fille-là !

Ce volume m’a l’air roide, dites donc. Je vais maintenant le relire posément.

Mais c’est l’exemplaire de Bouilhet que j’ai reçu. Où est le mien ?

Comme ça s’enchaîne ! Quel mouvement ! Et

  1. Renée Mauperin.