Oui, ma chère Caro, j’obéis à ton désir : je serai à Croisset le mercredi. J’avais ce jour-là un dîner, je l’ai remis ; je vais donc te voir dans le véritable état d’une jeune personne ayant un jeune homme ! Très bien ! très bien !
Embrasse bien pour moi notre pauvre vieille.
Je suis bien aise, mon Caro, de voir que tu es rétablie dans ton assiette. Espérons que toutes nos agitations sont terminées et que le calme va succéder à la tempête ; ta bonne maman m’a l’air d’aller mieux et de ne plus tant se désespérer : tout a une fin, et « des jours tranquilles vont luire », comme dirait « la Divine ».
Pour te raconter toute l’histoire de Faustine, il me faudrait un volume. Apprends seulement que c’est maintenant, grâce à moi, une affaire impériale. Elle sera jouée du 10 au 15 février avec un luxe inouï, toute la Cour y assistera, etc., etc. ; la Porte-Saint-Martin est maintenant aux pieds de Monsei-