Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 5.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
102
CORRESPONDANCE

des Deux Timides (?), venant après ces choses graves, est bien, est à sa place. Voilà une opposition naturelle et qui sort du sujet ; ici, rien de factice. J’ai été ému comme un enfant aux pages 106-107.

« Le bien est difficile à faire », et particulièrement les pages 112-115 sont d’une bonne psychologie. Tu as bien fait de montrer comment les papiers de la Wanda pèsent à Saint-Bertrand.

Cerveiro, neuf.

Le chapitre XIII est excellent en entier. La petite bataille se voit, mais je ne comprends rien à l’extérieur du chevalier Florimont. Est-il probable, je te le demande, qu’un homme du monde comme ce diplomate soit de 40 ans en arrière sur la mode ? Où as-tu vu cela ? Pourquoi en fais-tu un personnage grotesque ? Il est habitué à voir de beaux ameublements, par sa position même ; or pourquoi veux-tu qu’il trouve celui de Saint-Bertrand « d’un luxe extravagant » ? Ce magot m’a choqué comme improbable, et d’une invention grotesque, quand même.

Tu n’as pas suffisamment expliqué, selon moi, pourquoi Valmondo aime Saint-Bertrand, en est si fort entiché ; j’aurais voulu voir Saint-Bertrand dans l’intimité de cette famille, travaillant, en action.

Mais Florimont est comique par sa situation (p. 258-259), ce qui vaut mieux que de l’être par le costume. Les rapports qu’il a avec son fils sont dans le ton probable, et les embarras du jeune homme font sourire.

XXIII. Belle scène entre Éveline et Saint-Bertrand. Le moyen dont se sert Saint-Bertrand pour