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CORRESPONDANCE

cessivement une pluie de merde (sic) et une procession de pédérastes. Je m’en tiens là ! Serai-je trop sobre ?

À mesure que j’avance, je juge mieux l’ensemble qui me paraît trop long et plein de redites. Les mêmes effets reviennent trop souvent. On sera harassé de tous ces troupiers féroces. Et le plan est, malheureusement, fait de telle façon que des suppressions amèneraient des obscurités trop nombreuses, etc., etc. N’importe ! J’aurai peut-être fait rêver à de grandes choses, ce qui est déjà bien gentil.

Je n’ai pas bougé de tout l’été et je n’ai vu personne, sauf Bouilhet, pendant vingt-quatre heures.

Et vous ? Où en est votre Jeune Bourgeoise ? Vous êtes-vous amusés, ces vacances ? Il me semble que vous déambulez beaucoup ?

La Sœur Philomène a dû se vendre très bien, à en juger par les nombreuses bourgeoises de ma connaissance qui en ont été toutes ravies. C’est là le mot.

Qu’en ont dit les abrutis du feuilleton ? Je sais que Saint-Victor vous a fait un très bel article. Mais je ne l’ai pas lu.

Au risque de me répéter, je déclare encore une fois, à la face de Dieu et des hommes (comme M. Prud’homme), que vous avez écrit là un excellent livre.

Bien que vous souteniez dans votre correspondance intime des hérésies, relativement aux répétitions des mots !

Vous êtes-vous gaudis, comme moi, des croix d’honneur semées sur la littérature au 15 août ?