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CORRESPONDANCE

679. À SA NIÈCE CAROLINE.
Paris, 11 mai 1861.
Mon Carolo,

Le photographe a soutenu à Narcisse que vous n’aviez payé que quatre photographies ; je viens d’en envoyer une à Jane et voici les deux qui me restent.

J’ai été moi-même, hier, chez Mme Chansac. Vos robes, m’a-t-elle dit, ont été adressées à l’Hôtel-Dieu avant-hier matin. C’est aujourd’hui que Bouilhet va finir sa pièce. Il se cache de ses amis et, depuis qu’il est ici, n’a pas mis une fois les pieds dehors. Je saurai demain soir ou lundi le jour de sa lecture aux Français[1]. D’ici là, je ne peux fixer mon départ. Ce sera dès le lendemain de sa lecture.

Mme Feydeau t’enverra sa carte. Je viens de voir son mari tout à l’heure.

Suis-je obéissant ? J’ai été hier faire une visite à Mme Delporte[2] !!! Travailles-tu ton histoire ? Songe que je vais revenir féroce.

Adieu, vieux bibi, à bientôt.

Embrasse bien ta bonne maman pour moi.

Ton vieux ganachon.

  1. Dolorès, drame, lu aux Français et reçu à corrections le 24 mai 1861.
  2. Veuve du préfet de Rouen sous Louis-Philippe.