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CORRESPONDANCE

644. À ERNEST FEYDEAU.

Entièrement inédite.

[Croisset].

J’ai reçu la nouvelle édition des Quatre Saisons. Bien que je n’aime pas les illustrations, celles-là sont fort gentilles, un peu trop pareilles les unes aux autres, peut-être ? J’ai lu la préface qui est claire et bien faite. Le volume est là sur ma table, à côté des bons auteurs et je le relirai in extenso, au premier moment de loisir que j’aurai, car je n’en peux plus.

Je recalle enfin mon interminable chapitre vii qui ne sera pas venu sans peine. De plus je prépare le 8e. Je me bourre des objections anti-catholiques du père Larroque, je lis le dernier volume de Michelet et divers articles d’exégèse dans la Revue germanique. Depuis mon retour j’ai écrit xv pages, ce qui est bien joli pour un empêtré comme moi.

N’est-ce pas en Andalousie que tu vas porter ton inconcevable trombine ? La terre de pelage va donc te recevoir. Tu fais bien, mon vieux ! Je t’y engage et voudrais te suivre. Une fois que tu auras tâté des voyages, tu y reviendras. C’est une maladie, je t’en préviens.

T’es-tu enfin procuré les œuvres de Petrus Borel et les Jeunes-France, bougre d’entêté ?

Jolie phrase du père Humboldt dans une de ses lettres : « notre renommée s’étend à mesure que