Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/382

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
376
CORRESPONDANCE

priver de ta visite. Je te la ferai dans une quinzaine quand je serai de retour à Paris où je resterai tout le mois de mai.

Mlle Bosquet m’avait chargé de te prier de la recommander à la Revue de Paris. Elle y a déposé un manuscrit ayant pour titre Jacqueline de Vardon, et elle attend la réponse de ces MM. anxieusement.

J’attends pour te parler du Secret du Bonheur qu’il soit terminé. Quel sacré mode de publication qu’une Revue ! et comme ça nuit aux livres ! Dans la crainte de te dire des bêtises je m’abstiens de toute parole. Je sais bien ce qu’il y a dans ton œuvre de bon, mais quant au mauvais j’ai peur de me tromper.

La cérémonie nuptiale de ma nièce s’est faite mercredi. Les époux doivent être demain à Milan. Je viens de passer une semaine peu gaie, mon bonhomme !


643. À EDMOND ET JULES DE GONCOURT.
Croisset, mai 1860.

Il faut que je vous dise tout le plaisir que vient de me faire la lecture de vos deux volumes[1]. Je les trouve charmants, pleins de détails neufs et d’un excellent style, à la fois très nerveux et très élevé. Cela est de l’histoire, il me semble, et de l’histoire originale.

  1. Les Maîtresses de Louis XV.