Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/381

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
575
DE GUSTAVE FLAUBERT.

641. À ERNEST FEYDEAU.
Croisset, samedi soir [21 avril 1860].

Comment vas-tu ! mon cher monsieur ? Quant à moi je travaille assez raide et suis pour le quart d’heure dans une telle exaltation qu’il m’est impossible de dormir depuis deux jours. Enfin, je finis mon infinissable chapitre vii !!!

Je crois que mon état littéraire a pour cause la réaction de la noce. J’ai eu une indigestion de bourgeois ! 3 dîners, 1 déjeuner ! et 48 heures passées à Rouen. C’est fort ! Je rote encore les rues de ma ville natale et je vomis des cravates blanches.

Il fait un froid de chien, nom d’un petit bonhomme ! Et je me rôtis les tibias comme en plein décembre.

Sylvie avance-t-elle ? Adieu, mon vieux ; ne t’em… pas trop !

Bonnes métaphores !

Fais mes excuses à Sainte-Beuve et à Théo, de ne pas leur avoir dit adieu. Mais nous devions nous trouver ensemble à un dîner qui n’a pas eu lieu. Amitiés à la présidente. Qu’est-ce que ça devient ?


642. À ERNEST FEYDEAU.

Entièrement inédite.

[Croisset] Dimanche soir [22 avril 1860].
Mon vieux Feydeau,

Malgré l’envie que j’avais de te voir avant mon départ, j’ai été tellement occupé qu’il m’a fallu me