Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 4.djvu/335

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
329
DE GUSTAVE FLAUBERT.

d’Hamilton Aïdé, qui est au Havre, à l’Hôtel Frascati, avec sa mère. Il se propose de faire un petit voyage en Normandie et de venir me voir à Croisset. Comme c’est un très aimable garçon, je tiendrais à le bien recevoir : il faudra que ta bonne maman les invite à dîner. Ça me fera plaisir ; ils sont vos voisins et vous les avez peut-être rencontrés. Allez leur faire une visite, je vais me mettre incontinent à lire son roman.

Voilà, je crois, toutes les nouvelles. Embrasse pour moi tes parents grands et surtout ta vieille compagne.

Ton oncle,

Tom, bon nègre.

614. À ERNEST FEYDEAU.

En partie inédite.

Croisset, mardi soir [30 août 1859].

Ne te plains plus de la Providence, ô Feydeau, car tu ignores les politesses dont elle te comble dans la province ! Ouïs cette anecdote ; mais auparavant, monte sur une chaise et contemple-toi dans la glace, car voici un fait qui te rend plus haut que la colonne : un jeune homme de Rouen, riche, vingt-trois ans, etc., allait épouser et enrichir, par ce mariage, une jeune demoiselle, dix-sept ans, jolie, etc., lorsqu’un jour il surprit, dans sa table à ouvrage, un livre infâme intitulé : Fanny, d’un nommé E. Feydeau ! Scandale ! cris, scène ! et le mariage fut manqué à cause de cela.

Je supprime tous les commentaires. J’étais tel-