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CORRESPONDANCE

misères inconnues. Là, je vois un vieillard… ici une jeune fille, etc. (finis le mouvement), et je sème l’or à pleines mains ;

9o  J’ai huit cent mille livres de rentes. Je donne des fêtes ;

10o Tous les éditeurs s’arrachent mes manuscrits ; sans cesse je suis assailli par les avances des cours du Nord ;

11o Je sais le « secret des cabinets » ;

12o (et dernier). Je suis religieux !!! J’exige que mes domestiques communient.


613. À SA NIÈCE CAROLINE.
Croisset, mardi midi, 23 août 1859.
Mon bichon,

Je vois avec plaisir que vous vous amusez et je regrette bien de n’être pas avec vous, mais il faut être raisonnable !

J’ai reçu hier un mot du jeune Baudry[1] pour vous inviter à venir passer dimanche prochain à la Neuville : il viendrait dès le matin vous chercher en fiacre et vous ramènerait. Je ne lui ai point donné de réponse définitive, car si ta bonne maman se porte bien au bord de la mer, pourquoi ne pas y rester plus longtemps ? Qu’elle suive l’avis de ton oncle. La soignes-tu bien ? es-tu gentille ?

Autre histoire : il m’est arrivé ce matin un billet

  1. Frère de Frédéric Baudry, bibliothécaire de l’Arsenal.