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CORRESPONDANCE

Vous tenez-vous au courant des ouvrages de Renan ? Cela vous intéresserait, ainsi que le nouveau livre de Flourens, sur le Siège de l’âme.

Savez-vous ce qui présentement m’occupe ! les maladies des serpents (toujours pour Carthage). Je vais aujourd’hui même écrire à Tunis à ce sujet. Quand on veut faire vrai, il en coûte !

Tout cela est bien puéril et au fond considérablement sot ! Mais à quoi passer la vie, si ce n’est à des rêves !

Adieu. Mille tendresses. Écrivez-moi tant que vous voudrez et le plus longuement que vous pourrez.


599. À ERNEST FEYDEAU.

Entièrement inédite.

Croisset, mardi matin, 1859.

Voici l’aurore. Depuis vingt heures je suis sur Daniel et j’ai passé dans sa société vendredi soir, samedi et dimanche en entier. Tu trouveras une longue note générale sur l’ensemble : les observations de détail sont aux marges. Je n’ai marqué que le mauvais. Je crois avoir été clair ?

Fais-moi le plaisir de porter le tout chez le père Sainte-Beuve et de le lui montrer (quand tu seras en désaccord avec moi ou même sans cela).

Tu m’as l’air d’avoir une envie de publier, tout de suite, que je ne comprends pas. Pourquoi ? Qui te presse ?

Quant à mes observations, je n’ai pas besoin de tes raisons, comme tu dis. Je ne veux pas les