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CORRESPONDANCE

tends tout en masse dimanche prochain ; n’est-ce pas le jour où le dernier numéro doit paraître ?

À bientôt. Travaille raide et invoque Apollon (ou plutôt Eschmoûn) en ma faveur ! Comme ça embêtera le public ! j’en tremble d’avance, car il a quelquefois raison de s’embêter.

Théo ne s’en va pas en Russie, j’en étais à peu près sûr ; j’en suis content pour moi (qui aurai sa compagnie cet hiver), mais fâché pour lui.

Adieu, cher vieux.


565. À ERNEST FEYDEAU.
[Croisset, fin novembre-début décembre 1857.]
Grand Homme,

Attends-tu que je te fasse une critique détaillée de tes trois articles ? Ce serait trop long, mon bon. Qu’il te suffise de savoir qu’ils m’ont extrêmement botté. Je me permettrai seulement, de vive voix, de te faire observer quelques légères taches comme « piquant détail », etc. Mais comme je suis le seul mortel à qui ces choses déplaisent, c’est peu important. Je crois que tu as tiré de la chose tout ce qu’elle comportait. Voilà l’essentiel. Et puis tu soutiens les principes, tu es un brave. Merci, mon cher monsieur.

Ne te flatte pas, aimable neveu, de l’espoir d’entendre les aventures de mademoiselle Salammbô. Non, mon bichon, cela me troublerait ; tu me ferais des critiques qui m’embêteraient