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DE GUSTAVE FLAUBERT.

560. À CHARLES BAUDELAIRE.
Croisset, mercredi soir [21 octobre 1857].

Je vous remercie bien, mon cher ami. Votre article m’a fait le plus grand plaisir. Vous êtes entré dans les arcanes de l’œuvre, comme si ma cervelle était la vôtre. Cela est compris et senti à fond.

Si vous trouvez mon livre suggestif, ce que vous avez écrit dessus ne l’est pas moins, et nous causerons de tout cela dans six semaines, quand je vous reverrai. En attendant, mille bonnes poignées de main, encore une fois.

Tout à vous.

561. À CHARLES-EDMOND[1].
Croisset, mardi soir [octobre 1857].
Mon cher Ami,

Mon affaire aura (je crois !) pour titre « Salammbô, roman carthaginois » . C’est le nom de la fille d’Hamilcar, fille inventée par votre serviteur.

Mais je ne sais pas quand je vous donnerai le numéro un. Ça ne va pas du tout. Je suis malade, moralement surtout, et si vous voulez me rendre

  1. Directeur de la Presse.