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DE GUSTAVE FLAUBERT.

y a maintenant des gendarmes, prends garde ! Tu te ruines le tempérament ! on te le répète, mais tu ne veux croire personne. Le libertinage t’emporte ! Adieu, mon vieux, bon voyage, on t’embrasse sur le marchepied.


543. À JULES DUPLAN.
[Fin juin-début juillet 1857.]

Je viens d’écrire à Edmond About et à Feydeau pour votre ami Maisiat. À Feydeau, qu’il se charge de la commission, c’est-à-dire qu’il surveille Théo. Je lui ai recommandé de repasser la note à Saint-Victor, ce qui ne peut pas nuire. Si j’avais écrit à Gautier, je n’aurais pas eu de réponse, parce qu’il est fort peu épistolaire. Mais de cette façon, je saurai ce qui en adviendra. J’ai écrit il y a quelques jours à Théo pour lui recommander Foulongne[1]. Si vous voyez ce dernier chez Gleyre, vous pourrez le lui dire. Je souhaite que tout cela serve à quelque chose.

J’ai reçu le Figaro et l’Univers. Est-ce beau ? Je suis en exécration dans le parti-prêtre, cela doit attendrir Gleyre à l’endroit de la Bovary.

Vous me faites l’effet, mon cher ami, vous qui m’engueulez sur mes couillonnades, d’un fier caleur ! Et Siraudin ? s… n… de D… ! Il ne s’agit pas de rester assis sur votre derrière, comme ung veau pleurard ! Allons à l’ouvrage ! nom d’un petit

  1. Alfred Foulongne, ami de Flaubert et de Bouilhet, avait exposé au Salon de 1857 : Melænis chez la sorcière Staphyla.