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DE GUSTAVE FLAUBERT.

lundi suivant, nous reprendrons nos leçons ; j’espère que ta petite caboche est bien reposée, et que nous ferons de grands progrès ; il faut d’ailleurs que nous finissions l’histoire romaine cet été.

Adieu, mon pauvre chat, embrasse bien ta bonne maman pour moi et continue à aimer.

Ton Vieux.

528. À ERNEST FEYDEAU.

Inédite.

Paris, avril 1857.
Mon cher Naboukoudouroussour,

Remerciez bien Mme Feydeau de sa très gracieuse invitation. Je l’accepte et vous me verrez vendredi avant onze heures tomber chez vous. Mais ne me faites pas trop manger. La nourriture ne me vaut rien ; quand elle est prise dès l’aurore cela me saoule pour le reste de la journée.

Tâchez de me trouver dans la Revue Archéologique un article de Maury sur Eschmoun et un autre de M. Delamarre sur Announah ! J’ai bien du mal avec Carthage ! Ce qui m’inquiète le plus, c’est le fonds, je veux dire la partie psychologique ; j’ai besoin de me recueillir profondément dans le « silence du cabinet » au milieu de « la solitude des champs ». Là peut-être, à force de masturber mon pauvre esprit parviendrai-je à en faire jaillir quelque chose ?

Certainement qu’on les y engueulera, vos métaphores !

Je suis en train d’avaler la politique d’Aristote, plus du Procope, plus un poème latin en six chants