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DE GUSTAVE FLAUBERT.

Tâche de faire dire habilement qu’il y aurait quelque danger à m’attaquer, à nous attaquer, à cause des élections qui vont venir.


509. À SON FRÈRE ACHILLE.
[Paris, 4 ou 5 janvier 1857.]

Je rentre après 21 francs de coupé, je crois que tout va s’arranger. La seule chose réellement influente sera le nom du père Flaubert, et la peur qu’une condamnation n’indispose les Rouennais dans les futures élections. On commence à se repentir au Ministère de l’Intérieur de m’avoir attaqué inconsidérément. Bref, il faut que le préfet, M. Leroy et M. Franck-Carré écrivent directement au Directeur de la Sûreté générale quelle influence nous avons et combien ce serait irriter la moralité du pays. C’est une affaire purement politique dans laquelle je me trouve engrené. Ce qui arrêtera, c’est de faire voir les inconvénients politiques de la chose.

Ne menace pas, bien entendu, mais dis seulement et tâche que les plus hauts fonctionnaires du département écrivent, directement, et le plus vite possible.

M. Treilhard y met (je crois) de la complaisance, mais enfin tout a un terme ; il approche, et le jour de l’an m’a bien gêné dans mes démarches.

J’ai été chez Me Cibiel, qui ne savait rien du tout. Que Me Cibiel et M. Barbet se hâtent.

J’ai vu le père Ledier, qui se remue ; bref, tout le monde.