Page:Flaubert Édition Conard Correspondance 3.djvu/87

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81
DE GUSTAVE FLAUBERT.

gueurs. Cette description fort bien faite d’ailleurs, si ce n’est le dernier vers qui est dur et lourd. « Aux visiteurs, etc. » est didactique en diable ; on voit que l’auteur a voulu nous apprendre comment on faisait [l’huile] d’olive. Il n’y a pas de raison pour que ça s’arrête. Pourtant comme il y a dedans d’excellents vers-images, tâche de les conserver (je vais les marquer par des lettres) en resserrant tout ; et n’aie souci, dans ce travail, de la vérité chronologique de la fabrication. Saute sur des détails, peu importe. Le lecteur ici ne te demande pas d’être exact. Les lacunes de faits lui sont indifférentes. C’est trop long, pour sûr. On ne sait où tu veux en venir et ton mouvement lyrique « ô moulin » est d’ailleurs une description en soi et c’est là ce qu’il a de bon.

5. — Flamme de tes grands feux de branches d’olivier ; des régimes qui se régissent, mauvais et lent. (Si tu savais en ce moment le mal que j’ai pour arranger cette phrase : la vignette d’un prospectus de parfumerie !)

6. — Trop de leurs ; choisis la place pour mettre des le ou des un.

7. — Bon vers ; mais il y a là une chute dont je ne me rends pas compte, et comme un trou où l’on tombe. Cela vient-il de la rime à épaulette (peu bonne d’ailleurs) qui est trop haut, ou de ce que la description s’arrête court sur un petit détail ? Mais il y a certainement là une défectuosité quelconque. C’est délicat, mais ça est.

8. — Il est si las qu’il tombe de faiblesse, banal. Du reste ce il entre les deux on est bien