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DE GUSTAVE FLAUBERT.

demain et fermerai cette lettre en même temps. Je pense que tu recevras la boîte jeudi au plus tard ; n’est-ce pas le jour de ta fête ? Je n’en sais rien, n’ayant point de calendrier.

Nous nous en allons d’ici de mercredi prochain (après-demain) en huit. Nous irons un jour à Pont-l’évêque, un au Havre et nous serons rentrés à Croisset samedi, qui doit être le 3. Envoie-moi l’adresse exacte de ce bon Babinet, pour que je le cadotte de son caneton dès que je serai rentré. Comme il rehausse dans mon estime, depuis que je sais que son désordre vient de ses désordres ! C’est un tempérament herculéen ! une riche nature, un sage (sapiens, le sage, de sapere, goûter, le sage est l’homme qui goûte), et Babinet goûte ce qui est beau et bon.

Allons, adieu, pauvre chère Muse, pioche bien ta Servante. Mille tendres baisers sur les yeux, à toi tout.

Ton G.

419. À LOUISE COLET.

Entièrement inédite.

Mardi matin, 10 heures, 23 août 1853.

Ton étonnement relativement à Rich[esse] obl[ige] m’étonne tellement moi-même que j’en ai presque des remords. Me suis-je trompé ? Je déclouerais la boîte, si tout cela ne devait amener du retard dans mon envoi. Relis-le donc et, si tu crois que ça puisse aller, donne-le. Moi, ça m’a semblé