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CORRESPONDANCE

Voilà quatre jours que je suis à une page ! Et peut-être faudra-t-il la déchirer. Quelle scie !

Adieu, tout à toi, à dimanche, je t’embrasse.

Ton G.

Ne lui écris pas pour Villemain, tu as raison.


377. À LOUISE COLET.

En partie inédite.

[Croisset] Nuit de vendredi, 1 heure
[25-26 mars 1853].

Pourquoi, chère bonne Muse, ai-je une sorte de pressentiment que tu es malade ? […] L’Acropole doit t’avoir bien fatiguée. Ça ne vaut rien, ni pour l’œuvre ni pour l’auteur, de composer ainsi. Si, après nos corrections, nous eussions eu encore trois semaines devant nous, et que tu nous eusses renvoyé le manuscrit recopié comme nous l’avions refait, et avec tes observations à toi, nous te l’aurions renvoyé ; tu l’aurais retravaillé et, après une seconde revision de notre part, je t’assure que c’eût été une crâne chose. L’étoffe y était, mais nous n’avons pas eu seulement le temps de nous entendre. Ainsi, quand je te disais que le Parthénon est couleur bitume et terre de Sienne, c’est vrai ; mais les Propylées, je ne sais pourquoi, sont fort blanches. Ainsi l’on pouvait dire :

L’éternelle blancheur des longues Propylées,
Etc., etc.


Tu as oublié de parler de Pandrose[1] ; mais sois sûre que l’Académie, toute pédante qu’elle soit, tient

  1. Fille de Cécrops, dont le temple était situé près de celui d’Athéna Poliade.