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CORRESPONDANCE

seulement d’en enlever les taches (répétitions) dont nous convenons ensemble), refais-les dans ce mouvement et dans ce rythme (par stances de 4) qui est très ferme, et en suivant le plan (puisque nous y avons les entournures gênées). Eh bien ! tu n’y as pas relevé ce qui est incontestablement le plus mauvais et même la seule vraie faute, à savoir : le passé glorieux.

Tu ne me dis pas si tu approuves l’allusion finale. Sois sûre que toutes nos corrections ont été mûrement délibérées. Nous y avions d’abord passé tout l’après-midi du jeudi. Bouilhet y a travaillé vendredi et samedi et dimanche. Nous avons encore revu le tout et nous sommes mis au travail le soir. Pour moi, il me semble que j’y vois clair. Si nous avions pu de suite avoir le poème recopié, je te jure bien qu’on te l’aurait renvoyé propre tout à fait.

Pour notre plaisir personnel, aie l’obligeance, dans la copie que je recevrai vendredi, de me mettre en marge nos corrections parmi celles que tu n’adoptes pas, afin que nous voyions clairement lequel est (sic) à raison. Tu comprends ?

Vandales et Germains ; tâche de trouver quelque chose de synthétique, si tu veux.

J’attends donc, vendredi, une copie comme je te l’indique. Nous te la renverrons immédiatement. J’irai à Rouen exprès et nous y passerons ensemble tout l’après-midi.

Adieu, bonne chance, mille caresses.

À toi. Ton G.

Pour te désagacer, sache que la Sylphide et Bouilhet ne s’écrivent plus. Tout me semble