[…] J’ai reçu ton chapitre ; il est meilleur que le précédent. Il faudrait peu de chose pour le rendre bon. Ce serait quelques ciels à retrancher. Il y a trop de couleurs semblables, trop de petits détails, voilà tout. Ah ! cher Max ! j’ai été bien attendri, va, en lisant une certaine page de regrets et en y resongeant, à ce pauvre bon petit voyage de Bretagne. Oui ! il est peu probable que nous en refassions un pareil. Ça ne se renouvelle pas une seconde fois. Il y aurait même peut-être de la bêtise à l’essayer. Ah ! comme il m’en est venu tantôt une volée de souvenirs dans la tête, de la poussière, des tournants de route, des montées de côte au soleil, et encore, comme il y a un an, des songeries à deux au bord des fossés ! Et dire que, lorsque tu iras boire l’eau du Nil, je ne serai pas avec toi ! […].
Merci du cadeau.
Merci de vos très beaux vers.
Merci du souvenir.
- ↑ Ce fragment de lettre est extrait des Souvenirs Littéraires de Maxime Du Camp.