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CORRESPONDANCE

lequel le volait. Mais il y a longtemps que tout a été payé à Étretat.

Je lis, le soir dans mon lit, les petites choses d’économie politique de Bastiat ; c’est très fort. Je fais, tous les jours, deux heures de grec et je commence à labourer mon Shakespeare assez droit. Dans deux ou trois mois je le lirai presque couramment. Quel homme ! quel homme ! Les plus grands ne lui vont qu’au talon, à celui-là.

J’ai repensé au père d’Arpentigny[1]. C’est une bonne balle. Son système est curieux et j’ai envie de le connaître à fond.

Aujourd’hui dimanche, tu vas avoir ta petite société. Je ne sais pourquoi j’ai idée que le jeune Simon est amoureux de ta seigneurie. Il doit aspirer à l’épaule, comme le nez du père Aubry à la tombe (pour, de là, s’élancer au paradis).

Je m’en vais écrire un mot à Maxime, dont je n’entends pas plus parler que s’il était mort. Je ne sais s’il est encore à Coutances ou de retour.

Adieu, chère femme ; toutes sortes de baisers.

À toi. G.

307. À LOUISE COLET.

En partie inédite.

[Croisset] Nuit de samedi, 1er février 1852.

J’ai écrit une lettre à Henriette Collier où je l’engage à s’occuper vivement de l’Album et, si

  1. Capitaine Cas.-Stan. d’Arpentigny, auteur du volume Chirognomonie, ou l’art de reconnaître les tendances de l’intelligence d’après les formes de la main.