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CORRESPONDANCE

Voici comme je ferais :

Puis tout se tait, les champs deviennent pâles
Et l’on n’entend que le Rhône qui fuit
Et le coucou jetant par intervalles,
Son cri sonore au milieu de la nuit (?)

Va maintenant et sois sûre que ta Paysanne est faite.

Adieu, mon pauvre cher cœur. Moi je suis bien accablé ; ma tête pèse 300 livres. Voilà plusieurs jours que j’en ai abandonné Sophocle et Shakespeare. Comme c’est beau les histoires de l’ami ! Elles m’ont bien amusé. Encore adieu, mille baisers.

À toi. Ton G.

303. À LOUISE COLET.

Entièrement inédite.

[Croisset] Vendredi soir [16 janvier 1852].

Il se pourrait que la lettre que j’ai écrite à miss Harriet lors des événements de décembre ne lui fût pas parvenue, car je n’ai pas eu de réponse depuis. Faut-il que je lui dise de me renvoyer l’Album, si elle n’a pu s’en défaire avantageusement ou en partie ?

La semaine prochaine il faut que j’aille à Rouen. Je mettrai au chemin de fer Saint Antoine et un perse qui m’a longtemps servi. Quant à la bague, voici le motif pourquoi je ne te l’ai pas donnée encore : elle me sert de cachet. Je me fais monter un scarabée que je porterai à la place. Je t’enverrai donc bientôt cette bague.