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DE GUSTAVE FLAUBERT.

7. — Parmi est peut-être prétentieux et il arrête. Pourquoi (au risque de la césure passée) ne pas trouver un verbe plus long que ployé et alors tu mettrais par.

8. — Mets feu ranimé de tes cendres tu sors ou ravivé peut-être ? il faut voir tout le couplet.

11. — On va l’interrogeant est fort lourd ; et puis on ne va pas l’interrogeant, on l’interroge tout simplement et très brutalement. D’ailleurs c’est inutile si tu pouvais suivre l’idée jusqu’au bout du vers et mettre argent.

12. — Débris aimés ne vaut rien. J’aime mieux fantômes. Tu peux mettre aussi ombres, mais tu l’as, je crois, plus bas. Ce qui excuserait débris, ce serait poussière que tu as plus bas ?

13. — Tant pis, en présence n’est pas heureux. Il se présente n’est pas heureux, quoique ce soit l’idée. C’est il s’en va, il se traîne

Qu’empreint la mort sous son râle étouffant. Ce vers-là n’est pas bon, mais restes-y (et je te ferai observer, en passant, chère Muse, que souvent tu changes plus que tu ne corriges). Empreint est mauvais ; c’est qu’y fixe et puis sur sous. L’idée est : erre un calme sourire que la mort balance, fait flotter sur son visage. Si tu parles du râle cela contrariera, comme idée, celle du sourire. On ne peut matériellement sourire quand on râle. Ce sont deux gestes de figure opposés. Simplifie ton idée et tu en viendras à bout facilement,

Ses cris aigus dispersés dans la nuit. Il faut à toute force un singulier, son cri. Dispersés est bien mou.