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DE GUSTAVE FLAUBERT.

serai à Paris à la fin de la semaine prochaine, je présume. J’irai en Angleterre vers la fin du mois d’août ; ma mère désire que je l’y accompagne. Ce dérangement m’ennuie. Enfin !… Si vous y êtes encore, j’irai vous faire une visite. Nous tâcherons d’être contents l’un de l’autre. À Paris, je remettrai chez vous les deux manuscrits que vous m’avez confiés. Je vous rendrai aussi, mais seulement à vous et en main propre, une médaille de bronze que j’ai acceptée jadis par faiblesse et que je ne dois pas garder. C’est la propriété de votre enfant.

Farewell. God bless you, poor child !

Gustave.

286. À LOUISE COLET.

Entièrement inédite.

Croisset, vendredi soir.

Je tarderai un peu au rendez-vous que je vous ai donné, chère amie. Des circonstances indépendantes de moi, et que je vous conterai, font que je ne pourrai vous voir qu’à la fin de cette semaine qui vient ; en tous cas, je vous préviendrai dès la veille.

Je vous rapporterai votre manuscrit et le drame de Madeleine. Vous me feriez aussi bien plaisir si vous vouliez reprendre votre médaille. J’espère vous faire entendre raison là-dessus.

Vous me demandez que je vous apporte quelque chose de moi. Je n’ai rien à vous montrer. Voilà plus de deux ans que je n’ai écrit une ligne