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CORRESPONDANCE

Voici quel est notre itinéraire : au mois d’avril prochain, nous (je voyage avec Du Camp) serons de retour ici. De là nous irons à Jérusalem par le Sinaï et El-Akabah ; de Jérusalem à Damas, Antioche, Beyrout, Alep ; d’Alep à Biredjik, de Bir à Bagdad ; descendre le fleuve, Bassra, Chouster, Persépolis, Ispahan, Téhéran ; revenir par le Caucase, Constantinople (et la Grèce peut-être). Si tu as sur quelques-uns de ces points quelque instruction à me donner, un détail à chercher, une commission quelconque, je m’en acquitterai avec plaisir. Écris-moi, si tu en as le temps ou la bonne volonté, tant que tu voudras. Quant à moi, je ne te promets rien, ayant tout au plus, le soir, le temps de prendre mes notes. J’espère bien que d’ici à deux ans nous serons à causer de tout cela, au coin de mon feu, en fumant les vieilles pipes de l’amitié.

Tu peux m’écrire au Caire jusqu’au mois d’avril, à Jérusalem vers le mois de mai, à Bagdad en juillet.

Adieu, porte-toi bien, pioche toujours. Je te serre les deux mains.

À toi.

248. À SA MÈRE.
Le Caire, 3 février 1850.

Nous partirons pour la Haute-Égypte probablement mercredi prochain ; le soir de notre départ, nous devons dîner chez Soliman-Pacha. Notre barque nous attendra à sa porte et, après le