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Dis-moi dans ta prochaine lettre ce que tu penses, ce que tu fais ; tu me donneras un tableau complet de ton être physique et moral. Je t’engage toujours à fréquenter Alfred ; les relations que tu auras avec lui te seront agréables et utiles, c’est le meilleur rhum que je connaisse après celui de la Jamaïque.

Fume toujours […] Festoie avec les amis et vive la bouteille et les commères.

Tout à toi.

Je vais faire ma copie pour le père Magnier, puis je vais m’abouler deux ou trois tasses de thé par le bec.

As-tu parfois vu Narcisse[1] à Paris ? sais-tu ce qu’il devient ? Je crois que Condor est toujours en bonne santé.

J’ai vu récemment Duguernay.


26. AU MÊME.
Rouen, 11 h. du matin, 30 novembre 1838.

Tu vois que je te réponds assez promptement et c’est encore plus un plaisir que je me fais, qu’un devoir que je rends à ta bonne amitié. Ta lettre, comme toutes celles des gens qu’on aime, m’a fait bien du plaisir. Depuis longtemps je pensais à toi et je me figurais ta mine se promenant dans Paris le cigare au bec, etc. ; j’ai donc aimé avoir

  1. Valet de chambre de Flaubert. Voir p. xxvii.