excellent. Tâche, cher Ernest, de venir me voir. Quant à moi le sort en est jeté, je ne puis venir t’embrasser. L’homme propose et Dieu dispose (comme dit M. Delamier à la fin de la dernière scène de la pièce intitulée « le Romantisme empêche tout »).
Louis-Philippe est maintenant avec sa famille dans la ville qui vit naître Corneille. Que les hommes sont bêtes, que le peuple est borné… ! Courir pour un roi, voter 30 mille Francs pour les fêtes, Faire venir pour 2,500 fr. des musiciens de Paris, se donner du mal pour qui ? pour un roi ! Faire queue à la porte du spectacle depuis trois heures jusqu’à huit heures et demie, pour qui ? pour un roi ! Ah !!! que le monde est bête. Moi je n’ai rien vu, ni revue, ni arrivée du roi, ni les princesses, ni les princes. Seulement j’ai sorti hier soir pour voir les illuminations, encore parce que l’on m’a vexé. Adieu, mon cher Ernest, tâche de venir puisque moi je ne le puis. Adieu.
Embrasse pour moi tout ton monde. Réponds-moi et écris-moi une lettre au moins aussi longue que la mienne. Adieu, mon cher ami, le tien jusqu’à la mort.
Reviens, reviens, vie de ma vie, âme de mon âme.
Tu me la rendras, la vie, si tu viens me voir, car je voudrais encore composer avec l’ami Ernest. Je voudrais le voir à mes côtés, l’entendre, lui