souvenir de ton chagrin et du chagrin que je t’ai causé est là, comme un spectre qui m’’attire et qui me fait peur. Mais est-ce ma faute ?
J’attends une lettre de toi, mais tu ne m’écriras pas. Tu es fière, tu t’es trouvée blessée, sans supposer que je pouvais l’être ! l’être, même un peu !…
Je reviens dans peu de jours, quand même la commission ne se rassemblerait pas. Ne fût-ce qu’un jour, qu’une heure, je veux te revoir, te revoir encore une fois, si tu ne veux plus de moi, si tu me chasses.
Plus de tout cela ! de grâce ! C’est moi qui te prie ! Tu ne sais pas le mal que tu causes.
Si tu ne veux plus que ma bouche touche la tienne, eh bien sur ta main, Louise, sur ta main ! Il y a quarante-huit heures, elle se posait encore sur ma poitrine et dans mes cheveux, et les miennes parcouraient, frémissantes, tout ton corps. Adieu, adieu, au revoir si tu veux, si tu le permets ; oui, au revoir. Vivement.
Ta lettre de ce matin me remue jusqu’aux entrailles. Essuie tes pauvres yeux, chasse ta fièvre. J’ai besoin de t’embrasser, de poser ma tête sur ton cœur. Je t’aime, oui, je t’aime ; l’entends-tu ? Qui est-ce qui pourrait résister à un amour comme