J’ai reçu les deux ceintures. Je t’en apporterai une. Toutes deux sont pareilles, mais je ne crois pas que tu puisses t’en servir ; c’est un filet pour passer dans les pantalons à coulisses. Peut-être pourras-tu l’employer dans les cheveux, comme on faisait il y a deux ans des bourses algériennes ; mais ce serait bien long. Enfin tu verras et tu la prendras si elle te plaît.
Je n’oublierai pas le sucre de pomme.
Je suis bien aise que Max t’ait plu. C’est une bonne, belle et grande nature, que j’ai devinée du premier jour, et à laquelle je me suis accroché comme à une trouvaille. Il y a entre nous deux trop de points de contact dans l’esprit et dans la constitution pour que nous nous manquions. Voilà quatre ans que nous nous connaissons ; c’est comme s’il y avait un siècle, tant nous avons vécu ensemble, et par des fortunes diverses, par des temps de pluie et de soleil. Aime-le comme un frère que j’aurais à Paris ; fie-toi à lui comme à moi et plus à lui qu’à moi-même, car il vaut mieux que moi. Il y a chez lui plus d’héroïsme et plus de délicatesse.
La gentilhommerie de ses manières ne fait que sortir de celle de son cœur. Moi, je suis plus grossier, plus commun, plus ondoyant. J’ai le