le diable cette fois ne s’en mêle. Il s’est tellement mêlé de mes affaires qu’il pourrait encore se mêler de celle-ci. À demain donc. Irons-nous prendre Phidias pour dîner ? Quel est ton avis ? Réfléchis bien d’avance à tout cela…
Ah ! dans une trentaine d’heures je me mettrai donc en route. Écoule-toi, journée ! écoule-toi, nuit longue !
Il pleut maintenant, le temps est gris, mais le soleil est dans mon âme.
Adieu, je voudrais bien remplir ces quatre petites pages mais le facteur va arriver tout à l’heure ; je m’empresse de fermer ceci et de le cacheter.
Mille amours.
À demain les vrais, demain je te toucherai. Je crois quelquefois que c’est un rêve que j’ai lu et que tu n’existes pas.
Seul maintenant ! tout seul !… C’est un rêve. Oh qu’il est loin ce passé si récent ! Il y a des siècles entre tantôt et maintenant. Tantôt j’étais avec toi, nous étions ensemble. Notre pauvre promenade au bois ! Comme le temps était triste ! Ce soir, quand je t’ai quittée, il pleuvait. Il y avait des larmes dans l’air, le temps était sombre.
Je repense à notre dernière réunion à l’hôtel, avec ta robe de soie ouverte et la dentelle qui ser-