au sien dans toutes les scènes tendres qui me reviennent maintenant à l’esprit.
Si tu étais la, que de choses j’aurais à te dire ! mon vieil ami, mon vieux camarade, toi qu’elle confondait dans ses jeux et qu’elle ne distinguait pas de son frère.
Quelques jours avant de mourir, elle a parlé de toi dans son délire ; elle croyait que tu étais à la maison. Elle parlait aussi de son père, elle s’étonnait de ne le pas voir. Comme elle a souffert ! comme elle a souffert ! Tantôt elle poussait des cris déchirants ou geignait douloureusement. Il n’y a ni mot ni description qui te puisse donner une idée de l’état de ma mère… J’ai un triste pressentiment sur son compte, et malheureusement je suis payé pour croire à mes pressentiments.
Écris-moi donc longuement, souvent, le plus longuement possible. Où est le temps ou nous nous voyions tous les jours ? Nos pauvres jeudis du collège, où sont-ils ?
Adieu, je t’embrasse bien tendrement.
Fais-moi le plaisir d’envoyer la lettre ci-jointe en y mettant l’adresse. C’est pour Lorelli ; je ne lui avais pas encore répondu.
Quand tu m’as quitté la dernière fois, quand tu m’as vu repartir pour Rouen, tu t’es dit sans doute que, le temps venant, les jours s’écoulant, ma