pourceaux. Il est vrai que ce sont les cochons qui découvrent les truffes, mais ils ne les mangent pas. Je retourne à Paris dans une quinzaine de jours, vers le 10 novembre. À quelle époque y seras-tu ? Je vais tâcher d’y trouver un logement. J’y passerai tout l’hiver où je me divertirai à faire de la procédure. Mon examen au mois de décembre commencera cette réjouissante série d’embêtements. N’importe, nous fumerons ensemble quelques petites pipes, tâchant de nous rendre l’existence la moins lourde possible.
Adieu, écris-moi, voyage bien […], rappelle-toi qu’Arles est la ville des langues fourrées.
Encore adieu.
J’ai enfin un logement et je viens d’acheter des meubles. Le logis est à l’entrée de la rue de l’Est et coûte 300 francs par an. Quand j’y serai installé, je vous en ferai une description complète qui vous ravira. Le prix des meubles est d’environ 200 francs. La largeur du lit de fer est de trois pieds sur six de long. On n’a plus qu’à m’envoyer les matelas, les couvertures, draps, flambeaux, etc. Le Sr Hamard m’a aidé beaucoup dans mes courses et il débattait les prix avec une manière admirable qui lui a valu, de la part des marchands, des compliments sur ses connaissances en mobilier.