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50. AU MÊME.
[Rouen, 7 juillet 1841.]

Tu commençais en effet à me sembler un crétin assez exotique, mais tu m’as fait des excuses et je suis satisfait. Narcisse sort de ma chambre ; il vient à Rouen pour des affaires d’intérêt, il va hériter de 10 000 francs.

Voici quels sont les contingents futurs : nous irons certainement, autant qu’on peut être certain de ce qui [est] à faire, passer 15 jours à Trouville vers le milieu du mois prochain. C’est dans le but de distraire ma pauvre sœur dont le caractère finit par s’assombrir, résultat d’une maladie longue et irritante, qui la reprend à intervalles et dont elle est loin d’être quitte. Madame Bonenfant[1] et ses enfants viendront probablement à la même époque pour aller avec nous au bord de la mer. Peut-être irai-je la chercher à Nogent ; ce serait dans environ un mois. Je passerais par Paris, si tu y es encore à cette époque, et je suis dans l’intention de m’y donner une cuillerée [sic] avec toi. Du reste ceci est très éventuel ; il n’y a que si elle hésite à venir seule.

Dis-moi à quelle époque tu seras reçu avocat. Si tu as diplôme en poche vers le 1er , viens à cette époque. Sinon je t’attends dans le mois de septembre, au quantième que tu voudras. Il y aura encore du soleil, nous pourrons aller en barque et fumer quelques pipes. J’oubliais de te dire que

  1. Cousine germaine de Gustave Flaubert.