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tard et que tu sois privé pour la prochaine visite que tu vas me faire, console-toi : j’ai de quoi t’embêter avec mes productions pendant un long temps, plus bruyant qu’agréable. Le fameux mystère que j’ai fait au printemps demande seul trois heures de lecture continue d’un inconcevable galimatias, ou, comme aurait dit Voltaire, d’un « galiflaubert », car je puis me vanter que c’est peu commun, ce qui est fâcheux, car cette distinction fait si bien qu’on ne le reconnaît pas.

Le « Garçon », cette belle création si curieuse à observer sous le point de vue de la philosophie de l’histoire, a subi une addition superbe, c’est la maison du Garçon où sont réunis Horbach[1], Podesta, Fournier, etc…, et autres brutes ; tu verras du reste.

Caroline[2] est malade ; elle va un peu mieux. Elle a été reprise de la même indisposition qu’elle avait eue au mois de juin. Je pense que ce sera fini sous peu.

Adieu, cher ami. Embrasse toute ta famille pour moi, le père Motte et son épouse.

Vendredi matin.

35. AU MÊME.
[Rouen, 11 octobre 1839.]

Te voilà donc heureusement rétabli, cher ami. Tu as eu, à ce qu’il paraît, une suée assez considérable. Quand viendras-tu nous voir ? car j’y

  1. Professeur au collège de Rouen.
  2. Sœur de Gustave Flaubert.