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CHAPITRE X

la vie de campagne.

Idée maîtresse et portée sociale du roman les Paysans : Son caractère en quelque sorte prophétique. — Balzac pressent les revendications sociales.
L’âme paysanne composée de quelques instincts rudimentaires. — La vie morale n’y dépasse guère la limite de ces instincts. — Cette conception se dégage à merveille des types de Balzac : Fourchon, Tonsard.
Grossissement voulu jusqu’au tragique du type de Fourchon. — On sent trop Balzac derrière son personnage. — Le Germinal de M. É. Zola : Souvarine opposé à Fourchon.
Exclusivisme de l’instinct dans les rapports sexuels. Le paysan s’accouple comme l’animal. — Retour aux origines premières de l’homme.
Le Curé de village contraste avec les Paysans. — Influence toute puissante de l’éducation. — Noblesse et pureté du type du curé Bonnet. — Haute poésie de cette figure. — Il est une manifestation de l’idéal.
Influence bienfaisante de la nature sur certains esprits. — Bénassis. — Le sens de la solitude. — Grandeur morale de la vie solitaire.

L’épigraphe du roman les Paysans est ainsi conçu : — « Le but de cette étude d’une effrayante vérité, tant que la société voudra faire de la philanthropie un principe au lieu de la prendre pour un accident, est de mettre en relief les principales figures d’un peuple oublié par tant de plumes à la poursuite