mensité de son génie, se prête mal à des études du genre de celles qui furent tentées sur Stendhal. Si rare et si complexe que soit l’esprit de ce dernier, il est de dimension moins vaste et se laisse plus aisément aborder. Balzac nous apparaît comme une montagne dont l’ascension épouvante. L’occasion est ici propice d’expliquer ce que nous avons voulu. En effet, s’il s’était agi d’une analyse complète et détaillée de son œuvre, nous n’aurions en ni la force ni le goût de l’entreprendre ; une telle besogne nous aurait semblé inutile et vaine : c’eût été à la fois trop et trop peu. Ce que nous avons cherché, ce qui restait à tenter suivant nous, c’était, une fois admis et constaté le retentissement, la réaction puissante du génie de Balzac sur l’âme moderne, de préciser les exemples de cette influence et de ce retentissement. Il ne faut donc voir dans ces « Essais » que le résultat d’heures employées à savourer Balzac, dilettantisme qui, loin d’être stérile, suggère une foule d’aperçus embrassant à la fois telle partie de l’œuvre du maître romancier et telle face de la société : nous confondons les deux termes, puisque son triomphe est précisément d’avoir réalisé cette confusion dans ses ouvrages.
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iv
avant-propos.