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vers langres

des orgues, Te Deum, sermon, bénédiction pontificale. Comment un enfant de dix ans ne serait-il pas frappé de ces splendeurs !

Mais revenons à mes études de latin chez le curé de Montigny.

M. Mirbel, curé-doyen de Montigny, était à peu près le recteur du pays, comptant plus, à lui seul, que l’instituteur, le maire et tout le conseil municipal réunis. Ma mère ne pensait que par lui, et ils étaient bien d’accord pour me diriger vers la voie ecclésiastique. D’ailleurs, le séminaire de Langres était réputé pour la force de ses études et pour la sévérité de son éducation. L’enseignement du latin y était notamment très soigné. De fait, je n’y ai pas poussé mes études plus loin que la quatrième, et j’étais presque au niveau des exigences du baccalauréat.