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OBSERVATOIRE ROYAL DE BELGIQUE, 1892.
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clxiv.Observations faites à l’Observatoire royal de Belgique, par MM. Niesten et Stuyvaert[1].

Les observateurs se sont bornés aux annotations suivantes :

La faible hauteur de Mars sur notre horizon pendant cette apparition et son éclat excessivement vif, dû à sa grande proximité de la Terre, ont rendu les observations de l’aspect physique de cette planète très difficiles.

Les taches grises étaient très pâles, et les détails faiblement teintés ne s’apercevaient qu’après une attention soutenue.

La teinte ocreuse des continents était très prononcée : plusieurs taches blanches se montraient dans l’hémisphère austral : elles étaient très brillantes quand elles se trouvaient près des bords de la planète ; elles correspondaient à Hellas, Argyre, Noachis, Yaonis Regio, Deucalionis Regio.


16 septembre, 7h 30m. 11 août, 9h 30m.
Fig. 107-108. — Dessins faits à l’Observatoire royal de Belgique par MM. Niesten et Stuyvaert.

Des taches blanches ovales se sont encore montrées très nettement : 1o aux bords nord de Mare Sirenum et de Mare Cimmerium ; 2o entre Fastigium Aryn et Sabæus Sinus ; 3o à l’est et à l’ouest de l’extrémité boréale de Syrtis Major.

Les canaux (nous leur donnons ce nom sans conclure à leur nature) qui ont pu être observés jusqu’à présent présentent l’aspect de bandes grises très faibles, larges, diffuses ; ceux qui ont pu être identifiés correspondent à Géhon, Indus, Gange, Titan, Gorgon, Protonilus.

La blancheur de la calotte polaire australe était très vive. Une déformation limitant cette calotte s’est montrée très apparente lorsque le méridien central était 48°.

  1. Bulletins de l’Académie royale de Belgique, 1892.